A l’aurore je partirai, mes blancs cheveux
Me l’ont dit, la lune d’or gris s’est excusée
Faux prétexte, ce n’est pas la nuit des aveux
Les astres aux yeux brillants s’en sont amusés
Pourquoi m’en offusquer, le moment est venu
Se préparer vers une autre destinée
Heureux d’avoir posé des couleurs soutenues
Cultivé la prose, les fleurs les butiner
À l’aube de mes années, mon soleil se couche
Fatigué d’avoir existé trop longtemps
Le chant du cygne soudain me touche
Martial, impérial, la clique des pénitents
Déjà quelques amis pour ce dernier voyage
D’un pas hésitant sont devant trop tôt partis
Préparer mon lit de plumes bordé de nuages
Et fêteront mon arrivée dans l’empathie
Nous nous gobergerons à l’auberge du ciel
De souvenirs coquins, taquiner le malin
Nous retrouver ici, étant bien l’essentiel
La chère y sera bonne, l’air cristallin
Plus de guerres, ni de souffrances provoquées
Là-haut l’amour est une douce dictature
Je pars, cheveux blancs au vent vouloir les troquer
Pour une auréole d’ange immature
Rémi pour Roland le 06/02/2018